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Au Japon, l’uniforme scolaire, plébiscité par les parents et les élèves, évolue

« Darons d’ailleurs ». Deux fois par mois, l’un de nos journalistes à l’étranger explore la parentalité hors de nos frontières. Dans l’archipel nippon, le mois d’avril sonne l’heure de la rentrée scolaire et… de l’achat de la tenue réglementaire. Imposée dans la plupart des établissements et bien acceptée, cette tradition connaît quelques assouplissements.

Par  (Tokyo, correspondance)

Publié le 18 avril 2024 à 17h00, modifié le 18 avril 2024 à 20h29

Temps de Lecture 3 min.

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Chaque année, au mois d’avril, les enfants japonais se préparent à étrenner leurs nouveaux seifuku pour la rentrée scolaire, l’uniforme obligatoire dans une majorité d’établissements. En 2024, la préoccupation majeure des parents tient dans son prix. « Il coûte plus cher qu’un costume pour adulte. Le prix des vêtements de sport spécifiés par l’école est également trop élevé par rapport à la qualité », déplore la mère d’un lycéen de Tokyo requérant l’anonymat. Reona Yokoyama, mère de deux fillettes qui vont bientôt entrer au collège, regrette, elle, « un coût supplémentaire pour un quotidien de plus en plus onéreux, qui n’est pas compensé par les augmentations de salaires promises en entreprise lors des dernières négociations ».

« Si l’on ajoute tous les éléments – l’uniforme, les mocassins, les tenues et chaussures de sport – demandés par les écoles, le total des dépenses peut atteindre 135 000 yens [830 euros] par enfant », confirme Fumiko Watanabe, qui dirige l’association Kids’ Door de soutien aux enfants en difficulté.

L’histoire des uniformes scolaires au Japon remonte à l’ère Meiji (1868-1912), avec leur introduction dans le très sélect établissement tokyote Gakushuin, fondé en 1877 et fréquenté par l’aristocratie. Quelques années plus tard, des uniformes de style occidental ont été imposés au département des filles de l’école normale de Tokyo, sous l’influence de la culture européenne. Dans les années 1920, la tenue de marin a été adoptée dans tout le pays. Par la suite, chaque école, publique comme privée, s’est dotée de son uniforme, avec originalité parfois. En 2018, l’école primaire Taimei du très chic quartier de Ginza, à Tokyo, a fait parler d’elle en optant pour un modèle signé Armani.

Certaines règles accompagnant le port de l’uniforme sont aujourd’hui décriées pour leur anachronisme. En 2023, l’association des barreaux de Fukuoka (Sud-Ouest) déplorait que 80 % des soixante-neuf collèges publics de la ville maintenaient des règles fixant la couleur des sous-vêtements des élèves. Selon le rapport de l’association, dans certains établissements, des élèves ont dû ouvrir leur chemise pour montrer qu’ils portaient les sous-vêtements adéquats. Ailleurs, la couleur des sous-vêtements des filles a été contrôlée malgré la présence de garçons. Ces révélations avaient suscité des critiques sur le respect des droits de la personne. Les autorités pédagogiques du département de Fukuoka ont émis une directive pour mettre fin à ces pratiques.

« Exprimer son individualité »

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