Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Mobilisation étudiante propalestinienne : une nouvelle évacuation de Sciences Po, une démarche de dialogue devant la Sorbonne

De nouvelles manifestations ont eu lieu, vendredi 3 mai, à Paris. L’Union des étudiants juifs de France a organisé un rassemblement pour débattre avec les étudiants propalestiniens.

Par 

Publié le 03 mai 2024 à 21h57, modifié le 04 mai 2024 à 09h21

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Manifestation pour la paix à Gaza à l’appel de nombreuses organisations, devant le Panthéon, à Paris, le 3 mai 2024.

La fermeté est le mot d’ordre du gouvernement face à la mobilisation étudiante propalestienne. « [Celle-ci] paie, assure-t-on à Matignon. Vingt-trois sites perturbés ont été évacués, notamment avec la réquisition des forces de l’ordre, qui sont intervenues sans tarder. » L’entourage du premier ministre, Gabriel Attal, se félicite de voir qu’« aucun camp de base ou abcès de fixation ne s’est durablement établi nulle part en France », « contrairement à ce que l’on a pu observer à l’étranger, notamment outre-Atlantique ».

Vendredi matin, à Sciences Po Paris, l’administrateur provisoire, Jean Bassères, a fait appel aux forces de l’ordre, pour la deuxième fois, afin d’évacuer plusieurs dizaines d’étudiants qui protestaient depuis la veille contre le refus de la direction de rompre tout partenariat avec Israël. Ce refus avait relancé l’occupation des lieux, six étudiants ayant décidé de se lancer dans une grève de la faim.

Dans un contexte si tendu, quel espace reste-t-il pour le dialogue sur les campus ? La question était posée un peu plus loin, vendredi, place de la Sorbonne, par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Pour ouvrir la discussion, des dizaines de fiches étaient éparpillées sur deux « tables du dialogue ».

Au programme : des concepts tels que « sionisme » et « colonie », des textes fondateurs comme la déclaration Balfour − par laquelle le gouvernement britannique promettait, en 1917, de favoriser la création d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine − ou encore des cartes d’Israël et des territoires palestiniens.

« Je crois au débat, explique Samuel Lejoyeux, président de l’UEJF. Les plus radicaux, eux, ne jouent pas le jeu du débat. C’est un problème lorsque leurs messages indiquent que les étudiants juifs sont “complices d’un génocide” [à Gaza] au seul motif qu’ils sont sionistes. »

Samuel Lejoyeux, président de l’Union des étudiants juifs de France, répond à une journaliste de télévision, à Paris, le 3 mai 2024.

Divergences sur l’après-guerre

Pour Daphné Hubelé, étudiante en arts, « le dialogue est plus que nécessaire quand on voit dans les mobilisations des appels à une “troisième Intifada” [« soulèvement », en arabe] et des manifestants qui arborent des “mains rouges” ». « Il est possible qu’il y ait eu de l’ignorance [au sujet de ce symbole du massacre de deux soldats israéliens, le 12 octobre 2000], mais maintenant que les choses sont dites, ils devraient dénoncer ce symbole », insiste Samuel Lejoyeux.

Daphné (à gauche), anciennement au Cours Florent, et Laurène, étudiante à Tel-Aviv, posent à Paris, le 3 mai 2024.

Keffieh autour du cou, Youmna Bahout, élève ingénieure, salue la « démarche courageuse et belle » de l’UEJF. Mais « le contenu du dialogue montre qu’il y a des idées qui restent très partielles, avec une vision de l’histoire qui commence le 7 octobre [2023, jour des attaques du Hamas contre Israël] uniquement », estime la jeune femme, qui a plaidé « pour la démilitarisation des nouvelles générations israéliennes ».

Il vous reste 36.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.