récap'Cyberattaques russes et pertes militaires au 800e jour de guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Cyberattaques sur l'Europe, pertes militaires russes et rôle de la Chine

récap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Des pompiers ukrainiens interviennent sur une maison bombardée par une bombe aérgiene guidée, le 3 mai 2024 à Kharkiv.
Des pompiers ukrainiens interviennent sur une maison bombardée par une bombe aérgiene guidée, le 3 mai 2024 à Kharkiv.  - S. Bobok/AFP / AFP
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap' du conflit russo-ukrainien.
  • Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
  • Ce vendredi, 800e jour de la guerre en Ukraine, la journée a été marquée par les cyberattaques ayant touché l'Allemagne et la Russie. Ces deux pays, soutenus par les Etats-Unis, ont accusé la Russie d'en être responsable.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Les gouvernements allemand et tchèque ont accusé ce vendredi un groupe de hackeurs russes contrôlé par Moscou d’une récente campagne de cyberattaques dans leurs pays, « un comportement malveillant » auquel l’UE a promis une réponse ferme. Les pays occidentaux sont depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, en février 2022, en alerte maximum contre le risque d’attaques informatiques massives et d’opérations de désinformation orchestrées par la Russie.

La dernière en date, révélée conjointement par Berlin et Prague, est attribuée au groupe APT28 « qui est dirigé par les services de renseignement de la Russie », a déclaré vendredi la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock. « En d’autres termes, c’était une cyberattaque soutenue par la Russie contre l’Allemagne et c’est absolument intolérable et inacceptable », a affirmé la ministre.

Le gouvernement allemand a annoncé dans la matinée la convocation du chargé d’affaires de l’ambassade de Russie, « pour faire comprendre au gouvernement russe que nous n’acceptons pas ces actions ». La diplomatie américaine a, elle aussi, condamné ce vendredi les cyberattaques visant plusieurs pays européens et en attribué la responsabilité à la Russie. Cette dernière a jugé « infondées » les accusations.

La déclaration du jour

« Tout cela pourquoi ? Cela tient en deux mots : pour rien. » »

Le ministre des Affaires étrangères de la France, Stéphane Séjourné, a estimé à « 500.000 les pertes militaires russes dont 150.000 morts » au cours d’un entretien publié vendredi dans l’édition européenne du journal russe indépendant Novaya Gazeta.

Cette estimation des pertes russes est légèrement inférieure à celle présentée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky en février dernier, lorsqu’il avait fait état de la mort de 180.000 soldats ennemis. La Grande-Bretagne estimait de son côté fin avril qu’environ 450.000 Russes avaient été tués ou blessés en Ukraine. Moscou n’a divulgué aucune information sur le nombre de morts et blessés parmi ses troupes depuis septembre 2022, quand un bilan de près de 6.000 tués avait été communiqué.

Côté ukrainien, fin février, le président Zelensky avait fait état de 31.000 soldats morts. Selon de nombreuses sources sécuritaires occidentales, les pertes militaires ukrainiennes sont toutefois largement sous-estimées.

Le chiffre du jour

Trois. C’est le nombre de civils ayant trouvé la mort dans la région de Donetsk après des tirs de l’armée russe. « Deux personnes ont été blessées, deux autres ont été tuées » dans la matinée à la suite d’un bombardement sur la ville ukrainienne de Kourakhove, indique le chef de l’administration militaire de Kourakhove. Un troisième civil serait mort le même jour dans la ville de Tchassiv Yar, selon Le Monde.

La Russie a multiplié les bombardements ces dernières semaines en zones urbaines notamment pour détruire des infrastructures essentielles et endommager le réseau électrique et ferroviaire, tuant de nombreux civils, en particulier à l’est du pays. Moscou cherche aussi à s’emparer de Tchassiv Iar, dont la capture pourrait ouvrir la voie vers celle de villes plus importantes dans la région de Donetsk.

La tendance

Au diapason d’autres pays européens, la France va presser Xi Jinping, en visite en Europe à partir de dimanche, d’user de son influence sur la Russie pour contribuer à une résolution de la guerre en Ukraine. Mais l’espoir est mince.

C’était déjà « la priorité revendiquée et officielle » d’Emmanuel Macron lors de sa visite en Chine il y a un an, rappelle Marc Julienne, le directeur du centre Asie de l’Institut français des relations internationales (Ifri). « L’idée était de convaincre la Chine de (…) faire entendre raison à Vladimir Poutine. C’était voué à l’échec. » « La France, l’Union européenne attendent qu’il use de son influence sur la Russie, mais Xi Jinping n’a rien à offrir sur l’Ukraine », abonde un ancien diplomate européen. « Sur l’Ukraine, la Chine n’a rien fait », constate Marc Julienne, sinon de proposer en février 2023 un texte en 12 points pour « la recherche d’un règlement politique de la crise ukrainienne » qui a fait long feu.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

La Chine proclame sa neutralité et n’a jamais condamné l’invasion russe de l’Ukraine. Elle est toutefois accusée par Washington de fournir une aide cruciale à la Russie dont elle est, selon le secrétaire d’Etat Antony Blinken, « le premier fournisseur de machines-outils, micro-électronique, semi-conducteurs explosifs qui sont essentiels à la fabrication de missiles et munitions, ainsi que d’autres composants à double usage que Moscou utilise pour renforcer son industrie de défense ». Pékin rejette ces accusations.

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