La police suédoise est sur les dents. La tenue à Malmö, dans le sud du pays, de l’édition 2024 du concours de l’Eurovision s’annonce particulièrement risquée, en raison d’un contexte tendu. Une semaine à risque pour un événement a priori festif, qui débutera officiellement le 4 mai pour se clore avec la finale, le samedi 11 mai.

“Le niveau de menace est élevé. La Suède est une cible prioritaire pour les groupes terroristes islamistes [pour avoir toléré des autodafés du Coran en 2023]. Un des pays participants [à l’Eurovision], Israël, est en guerre contre le Hamas, tandis que l’événement est organisé dans une ville dont une bonne partie de la population est d’origine moyen-orientale”, résumait mi-avril le quotidien conservateur Svenska Dagbladet pour s’en inquiéter.

De fait, le spectre du conflit israélo-palestinien flotte sur le célèbre concours de la chanson. Les attaques perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023 et les représailles meurtrières contre les Palestiniens de Gaza ont suscité moult manifestations et appels au boycott d’Israël (qui participe à l’Eurovision depuis 1973).

Manifestations

À Malmö, deux “manifestations massives” sont prévues à l’initiative du collectif suédois Stoppa Israel. L’une, le 9 mai (jour de la demi-finale du concours, dans laquelle s’alignera le chanteuse israélienne Eden