Mi-mars, un incident survenu à Sciences Po a défrayé la chronique. Les récits divergent quant au déroulé exact des événements. On sait qu’une étudiante juive a tenté d’assister à une manifestation organisée dans l’un des amphis de la prestigieuse école parisienne, occupé par des camarades propalestiniens. La suite est moins claire.
L’a-t-on empêchée d’accéder à la salle, au motif qu’elle était “une sioniste” ? Ou a-t-elle quitté d’elle-même les lieux après que plusieurs participants, avec qui elle avait déjà connu quelques altercations par le passé, ont prévenu leurs camarades qu’elle allait les filmer et publier les vidéos sur les réseaux sociaux – images dont raffolent les médias d’extrême droite comme la chaîne de télévision CNews, qui se plaisent à décrire les étudiants de Sciences Po comme des antisémites et partisans du Hamas ?
La droite a sauté sur l’occasion pour dénoncer le “militantisme effréné” qui gangrène les établissements d’enseignement supérieur français et le risque de les voir se transformer en “bunker[s] islamo-gauchiste[s]”. [Le lendemain de l’incident], le Premier ministre, Gabriel Attal, s’est invité à une séance du conseil d’administration de l’école, a chapitré les membres présents et laissé entendre que l’État n’hésiterait pas à reprendre les choses en main partout où cela serait nécessaire.
Appeler les CRS et attiser les tensions
La commu
- Accédez à tous les contenus abonnés
- Soutenez une rédaction indépendante
- Recevez le Réveil Courrier chaque matin
À Columbia, la police new-yorkaise évacue le campement propalestinien
L’opinion américaine se fracture face au mouvement étudiant propalestinien
Le fantôme de 1968 plane sur la mobilisation des étudiants américains en soutien à la Palestine
Aux États-Unis, une “intifada estudiantine” contre la guerre à Gaza
Fondée en 1949 et menée par une équipe de cinq directeurs, la FAZ, grand quotidien conservateur et libéral, est un outil de référence dans les milieux d’affaires et intellectuels allemands. Plus de 300 rédacteurs et 40 correspondants à l’étranger participent à son élaboration, ce qui la rend largement indépendante des agences de presse.
Elle s’est longtemps distinguée par son refus de la couleur et de l’image. En 2007 apparaît pour la première fois l’image de une. Considérée comme le plus grand quotidien en Allemagne, elle s’inscrit dans la lignée des grands titres anglophones comme The New York Times et le Financial Times. Une place importante y est accordée au traitement de l’information internationale et économique.
Site complet à l’agencement agréable avec des rubriques classiques, des forums à thème et des dossiers (à accès payant). Outre son site principal, qui reprend les articles de la version papier, le journal propose aussi des contenus en anglais.