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Le mouvement propalestinien dans les universités continue de s'étendre. La mobilisation, née aux États-Unis où près de 2 000 personnes ont été interpellées, prend de plus en plus d'ampleur à travers le monde, notamment en France dans les établissements de Sciences Po. Les locaux parisiens de la prestigieuse université ont été occupés à plusieurs reprises ces dernières semaines, ce qui a contraint l'université à fermer ce vendredi 3 mai.
Plusieurs évacuations à Sciences Po
En France, ce sont principalement les sites de la prestigieuse université Science Po qui sont concernés par les mobilisations d'étudiants. À Paris, plusieurs dizaines de militants ont été évacués de l'établissement rue Saint-Guillaume, ce vendredi 3 mai, ils occupaient les locaux de l'école depuis la veille. Les étudiants appellent en particulier Sciences Po à couper les partenariats avec les universités israéliennes. Ils aimeraient également que « la direction ait un discours plus affirmé sur ce qu'il se passe à Gaza ».
La semaine dernière, une mobilisation émaillée de tensions s'était déjà déroulée sur le campus de la capitale. Un accord avait finalement été trouvé entre les étudiants et la direction. Quelques jours après, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, avait annoncé suspendre tous les financements envers Sciences Po, appelant à un « sursaut d'autorité ».
Comme à Paris, les forces de l'ordre sont intervenues ce vendredi pour évacuer des manifestants propalestiniens du site de Sciences Po Lyon, où un amphithéâtre était occupé depuis la veille. « L'opération s'est déroulée […] dans le calme, sans qu'aucune personne ne soit blessée. Au regard du contexte, la fermeture administrative de l'établissement est prolongée jusqu'au 12 mai », a annoncé dans un communiqué la direction de l'institut.
Du côté de Lille, l'entrée de l'école de journalisme a été débloquée ce vendredi 3 mai.
Un site universitaire bloqué à Saint-Étienne
La police a également mené une action, ce vendredi 3 mai, à Saint-Étienne. Selon la présidence de l'université Jean-Monnet, citée par l'Agence France-Presse (AFP), une quinzaine d'étudiants ont été évacués alors qu'ils bloquaient l'accès au site universitaire.
Il s'agissait de la troisième intervention de la police depuis le mardi 30 avril, à la demande du président de l'université stéphanoise, pour débloquer l'accès au bâtiment qui abrite le Département des études politiques et territoriales, l'antenne de l'IEP de Lyon, et la Saint-Étienne School of Economics.
Le mouvement de soutien répandu au Royaume-Uni
Des étudiants britanniques ont aussi rejoint la mobilisation étudiante en soutien aux Palestiniens. Selon The Guardian, au moins six manifestations se sont déroulées dans des universités ce mercredi 1er mai, dont celles de Sheffield, de Bristol, de Leeds et de Newcastle. C'est la diffusion d'images de policiers antiémeute intervenant sur les campus américains qui a déclenché un regain de colère chez les étudiants britanniques et un sentiment de solidarité partagée.
Par exemple, à Sheffield, une coalition de « personnel, d'étudiants et d'anciens élèves » des universités de Sheffield et de Sheffield Hallam a entamé un campement en solidarité avec les Palestiniens. Du côté de Bristol, des étudiants se sont installés sur les jardins royaux, face au Sénat.
Students at Manchester University are setting up a Gaza encampment after worldwide calls for solidarity with Palestine | via @OnlinePalEng pic.twitter.com/rbx1sWDH2H
— Sarah Wilkinson (@swilkinsonbc) May 1, 2024
À Manchester aussi, des dizaines d'étudiants ont également installé un « campement de la résistance pour la Palestine » au milieu du campus. Selon France Info, cinquante tentes ont été déployées entre les bâtiments de l'université. Les occupants demandent notamment que la direction de la faculté rompe ses liens avec deux universités israéliennes jugées trop proches de l'armée, et de cesser de collaborer avec BAE Systems, un fabricant d'armes britannique qui fournit des pièces aux soldats de l'État hébreu.
L'université de Sydney occupée depuis une dizaine de jours
Depuis dix jours, des militants propalestiniens campent sur une pelouse face au tentaculaire bâtiment gothique de l'université de Sydney, un bastion du savoir académique australien. Selon l'Agence France-Presse, les dizaines de tentes décorées de bannières et de drapeaux palestiniens sont devenues un point de rendez-vous pour les centaines de protestataires – étudiants ou non – qui s'opposent à l'invasion terrestre et au bombardement de Gaza par Israël.
Des centaines d'occupants se sont retrouvés face à des militants pro-israéliens ce vendredi 3 mai. Malgré des échanges tendus, les deux rassemblements sont restés pacifiques. Comme leurs homologues américains, les protestataires australiens veulent que l'université de Sydney coupe ses liens avec les institutions israéliennes et refuse les donations de sociétés d'armement.
Un mouvement implanté dans plusieurs villes du Canada
Le mouvement étudiant propalestinien s'est aussi implanté dans plusieurs villes canadiennes dont Vancouver, Ottawa, Toronto et Montréal. Le premier campement érigé, et le plus important, est celui de la prestigieuse université McGill à Montréal, rapporte l'Agence France-Presse.
Depuis le 27 avril, le campement a pris de l'ampleur et a été fortifié en raison de la menace d'un démantèlement par les forces de l'ordre. Les centaines de manifestants se disent déterminés à occuper les lieux aussi longtemps qu'il le faudra, jusqu'à ce que McGill coupe tout lien financier ou académique avec Israël.
Mercredi, la direction de l'établissement a déclaré souhaiter que le campement soit démantelé « sans délai », affirmant qu'il s'agissait d'une demande « non négociable ». La police de Montréal, qui dit préconiser un dénouement « pacifique » de la situation, n'est pour l'instant pas intervenue pour démanteler le camp.
Le mouvement étudiant a également gagné l'Allemagne, avec un rassemblement devant une université berlinoise, le Mexique ou encore la Suisse, où l'université de Lausanne a été occupée jeudi 2 mai. Les militants exigeaient un boycott académique des institutions israéliennes et un cessez-le-feu immédiat et permanent.
Quelle erreur cette offensive du Netanyaou ! Il aurait mieux fait de cantonner Israël dans le rôle de victime, plutôt que de tenter faire d'une pierre deux coups, éliminer le Hamas et assouvir sa vengeance. Résultat, le Hamas doit se frotter les mains tant sa stratégie géopolitiquement se révèle payante, en ayant renversé les rôles.
Et l'Ukraine, ça les interroge ?
Ces étudiants sont des bourgeois. Il faudrait les envoyer sur le front en Ukraine au lieu de mettre des tentes de luxe devant les Unis. En plus, ils sont mal honnêtes car à aucun moment les otages du Hamas ne sont mentionnés.