« Mains rouges » à Sciences Po : Aurore Bergé critique des étudiants « incultes » ou « antisémites »

La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a étrillé les porteurs du symbole des « mains rouges ».

Par Antoine Bouchet

Aurore Bergé, le jeudi 2 mai 2024, au ministère de la Stratégie nationale de lutte contre le système prostitutionnel et l'exploitation sexuelle.
Aurore Bergé, le jeudi 2 mai 2024, au ministère de la Stratégie nationale de lutte contre le système prostitutionnel et l'exploitation sexuelle. © Chang Martin/SIPA / SIPA / Chang Martin/SIPA

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La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a vivement critiqué, ce vendredi 3 mai, les étudiants de Sciences Po qui avaient arboré le symbole des «  mains rouges » lors du blocage de l'établissement le 26 avril dernier en soutien aux Palestiniens.

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«  Quand je vois des étudiants tendre des mains rouges, qui rappellent des images où des Israéliens ont été décapités, il y a deux solutions : soit ils sont incultes, soit ils sont antisémites », a estimé Aurore Bergé ce vendredi 3 mai sur le plateau de BFMTV-RMC.

«  Dans tous les cas, c'est un problème puisqu'ils sont à Sciences Po », a poursuivi la ministre, elle-même formée par la prestigieuse école dont elle est sortie diplômée en 2009. «  Quand je vois ce qui s'y passe, ça n'est pas l'école que j'ai connue. C'était une école où il y avait du débat, parfois très frontal. Il y avait du combat politique, il y avait même du combat syndicaliste étudiant. Il n'y avait pas de haine, il n'y avait pas d'antisémitisme à Sciences Po », s'est souvenue Aurore Bergé.

Massacre de deux Israéliens en 2000

Pour rappel, le geste des «  mains rouges » levées au ciel évoque le lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat à Ramallah, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. L'un des assaillants montre ses mains ensanglantées par la fenêtre, puis l'un des corps est jeté à la foule tandis que l'autre est pendu. L'une des dépouilles est ciblée par des tirs d'armes à feu tandis que l'un des crânes est brisé. L'un des deux corps sera ensuite incendié.

À la suite du blocage de Sciences Po, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a suspendu les financements franciliens à l'établissement. De nouveau occupée par des étudiants mobilisés sur le sort des Palestiniens à Gaza, l'école a fermé ses portes ce vendredi 3 mai au profit du télétravail. Les examens de fin d'année doivent débuter lundi prochain.

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Commentaires (44)

  • Tucson78

    ... Il ne faut organiser aucun examen et ne délivrer aucun diplômes cette année. De toutes facons cette ancienne belle école s'est grillée sur le monde du travail... C'est devenu l'école de la gauche fachiste radicale comme Nanterre en 68.

  • Les trois M

    C'est le mot, surtout lorsqu'on écoute un face à face Bellamy /Boyard. Un maître cultivé et un élève Boyard d'une nullité qui fait peur.

  • Rosodendron

    Il serait temps que ces étudiants ou pseudo étudiants, se calment parce que notre bonne volonté à les comprendre et les admettre comme nos concitoyens est en train de faiblir. Ils portent préjudice à tous ceux qui souhaitent s'intégrer et respectent nos institutions et nos lois. D'ailleurs, pourquoi ne se saisissent ils pas de toutes les ignominies qui ont cours sur la planète ? Elles ne manquent pas. ... , Ont ils le temps de préparer leurs examens ? Ou ont ils l'espérance que les diplômes leur seront donnés ?